Depuis la version 4.3 de WordPress une fonction a curieusement disparu des Réglages de son backoffice : c’est l’option de conversion automatique des émoticônes (et par la même occasion, celle de correction automatique des balises HTML). Il était possible jusque là (menu Réglages > Écriture) d’autoriser ou non le CMS à convertir les séquences de caractères traditionnelles d’émoticônes en émoticônes graphiques, rondes, jaunes…
Le choix n’est plus proposé et les émoticônes sont automatiquement transformées en images. À la date de parution de cet article on en est à la version 4.3.1 de WordPress et l’option n’est pas revenue, ce qui laisse penser qu’il s’agit bien d’un choix de l’éditeur et non d’un bug.
Heureusement, il existe toujours une méthode pour modifier cette option, ainsi que toutes les autres :
Une fois identifié comme administrateur, il faut ouvrir la page /wp-admin/options.php (ne cherchez pas le lien dans un menu de l’administration, vous devez taper l’adresse directement). Descendez jusqu’à use_smilies et entrez 0 (zéro) ou rien pour désactiver l’option, 1 pour l’activer.
Tout en bas de la page se trouve le bouton de validation…
L’item de correction automatique des balises HTML est use_balanceTags.
Regrettable disparition
Il y a vraiment de quoi regretter la disparition de cette option, du moins son accès immédiat dans les réglages de WordPress :
- Un style de présentation devrait autant que possible être laissé au choix de l’utilisateur et non imposé, d’autant que c’est en principe un des intérêts fondamentaux de WordPress et qu’en l’occurrence l’effet n’est pas minime !
- On peut avoir besoin d’inscrire une séquence de caractères sans qu’elle soit prise pour une émoticône et transformée en image.
- Le style imposé par WordPress n’est pas forcément compatible avec le design défini pour le site et tout le monde n’apprécie pas forcément non plus de voir sa prose farcie de pastilles jaunes…
- Toutes les expressions ne sont pas prises en compte ce qui produit au final une composition incohérente, une partie seulement des émoticônes étant transformée.
- En ajoutant une extension d’émoticônes complémentaires, on obtient un jeu d’émoticônes disparate, des styles non homogènes. Et c’est moche !
- Copier-coller erratique : lorsqu’on copie le texte intégrant ces émoticônes graphiques pour les coller dans un traitement de texte par exemple, certaines peuvent être restituées et d’autres non.
- On peut considérer que c’est une forme de contresens que d’imposer une interprétation visuelle de ce qui est créé pour être une astuce typographique discrète, accessible et subtile.
- Les émoticônes typographiques sont universelles, accessibles en totalité, dans le sens où tout le monde peut lire une séquence de caractères et la reproduire dans n’importe quel texte. Il s’agit donc d’un code universel. Ce n’est plus le cas avec les émoticônes graphiques qui entravent ou interdisent l’apprentissage et l’usage. On peut débattre de l’importance de préserver ce « code » mais que WordPress contribue à tuer ainsi le débat est regrettable.